L'innovation dans l'ADN - La nouvelle Lotus Eletre

Ils l'ont baptisé Eletre. Traduit, cela signifie "renaître à une nouvelle vie". Un nom approprié pour une voiture qui n'est pas seulement un nouveau modèle, mais un tournant. Elle doit marquer le début d'une nouvelle ère, décrire de nouvelles audaces. La transformation commence, le petit constructeur de voitures de sport devient un acteur mondial. Lotus, née au fin fond de la Grande-Bretagne, part à la conquête du monde.

Une Lotus comme aucune autre avant elle

Pour cela, il faut une voiture audacieuse comme l'Eletre. Un E-SUV qui réunit tout ce qui fait la force de Lotus et qui montre tout ce vers quoi Lotus veut aller. "L'Eletre, notre hyper SUV, est destiné à tous ceux qui recherchent l'extraordinaire et marque le tournant de notre marque", explique Qingfeng Feng, CEO du groupe Lotus.

L'Eletre est une Lotus comme aucune autre avant elle. C'est la première voiture électrique de la marque orientée vers le style de vie, la première en dehors du segment des voitures de sport classiques et la première cinq portes. Mais une vraie Lotus. Son design s'inspire de l'E-hypercar Evija de 2000 ch - et de décennies passées comme l'équipe de Formule 1 la plus inventive de l'histoire.

Lotus a dominé la Formule 1

Car l'innovation fait partie de l'ADN de Lotus. Tout d'abord dans la course de Formule 1, que Lotus a marquée pendant des décennies comme l'une des équipes les plus performantes et les plus inventives sur le plan technique. La première victoire a eu lieu le 29 mai 1960, lorsque Sir Stirling Moss est monté sur la plus haute marche du podium à Monaco, avec près d'une minute d'avance sur Bruce McLaren, sous la pluie. Sa capacité d'innovation allait permettre à Lotus de remporter 81 autres victoires. En 1962, la Type 25 a suivi, une voiture de course de Formule 1 qui définit encore aujourd'hui le sport automobile et les voitures de sport de route : C'était la première voiture de course de Formule 1 avec une monocoque au lieu d'un châssis tubulaire classique. Ce concept apportait plus de sécurité, plus de rigidité et surtout moins de poids. Ce concept révolutionnaire a permis de remporter le premier des sept titres de constructeurs en 1963.

Et les grands coups ont continué pratiquement sans interruption. En 1967, la Type 49 a fait ses débuts avec son moteur Cosworth-Ford DFV. Un V8 à 90 degrés de 400 chevaux qui allait dominer la Formule 1 pendant plus de dix ans. Pour ses débuts, Jim Clark remporta une victoire et la pole position fut décrochée à chaque course de la saison. L'année suivante, Jim Clark remporta le titre de champion du monde au volant de la 49T remaniée. La livrée rouge, blanche et or emblématique du sponsor Gold Leaf s'est retrouvée des décennies plus tard dans l'édition Héritage de la Lotus Elise.

Quelques-unes des voitures de course les plus réussies

Elle fut bientôt suivie par l'une des voitures de course les plus influentes de l'histoire : la Type 72. Outre sa peinture John Player Special reconnaissable entre toutes, elle était surtout connue pour sa réduction radicale de poids à 530 kilos minimum autorisés - tous fluides compris. Au volant de la 72B perfectionnée, Emerson Fittipaldi a remporté le titre des pilotes et des constructeurs en 1972, à l'âge de 25 ans seulement. Un record qui ne sera battu qu'en 2005 par Fernando Alonso.

Au total, Lotus a remporté 20 victoires, trois titres constructeurs et deux titres pilotes avec le Type 72. La suspension active commandée par ordinateur est considérée comme la dernière grande invention de Collin Chapman. Elle a atteint la perfection dans la F1 99T, une voiture de 1987, et c'est à nouveau une innovation qui, des décennies plus tard, est devenue la norme pour les voitures de course et les voitures de route.

Le vent comme sculpteur

La force d'innovation de Lotus culmine dans ses voitures de route comme la nouvelle Eletre. Le nouveau SUV met ainsi l'accent sur l'aérodynamisme. Des souffleries, des ouvertures et des tunnels traversent la voiture, ce qui améliore les performances et l'autonomie. À cela s'ajoutent des éléments aéro actifs qui placent l'Eletre en tête de sa catégorie dans ce segment. La grande ouverture frontale abrite des volets qui peuvent s'ouvrir ou se fermer. Il est ainsi possible d'utiliser le vent pour refroidir le moteur et les freins ou de le faire passer devant le véhicule de manière à favoriser l'écoulement de l'air. Même les montants D sont perméables et peuvent diriger le vent de manière précise. D'autres points forts sont les deux petits spoilers de bord de toit qui assurent l'aérodynamisme et la pression de contact. L'Eletre est façonné par le vent.

Ce qui est particulièrement fascinant, c'est que les aéro-finesses entrent en symbiose avec des points forts techniques : les rétroviseurs extérieurs, par exemple, qui peuvent être remplacés par des caméras sur certains marchés, ce qui réduit encore la surface frontale de l'E-SUV. En outre, l'Eletre possède plusieurs capteurs LIDAR. Ils préparent la voiture à la conduite autonome. Cette capacité peut être activée via une mise à jour Over the Air dès qu'elle sera autorisée sur le marché concerné. Une nouveauté mondiale : les capteurs peuvent être rentrés et sortis. Ainsi, la voiture devient encore plus aérodynamique lorsque la conduite autonome n'est pas active.

Au service de Sa Majesté

Même sans connaître les raffinements techniques, l'Eletre fascine au premier coup d'œil. Ses proportions rappellent celles de l'Emira, la dernière née des voitures de sport Lotus. Les porte-à-faux courts, l'empattement long et le capot avant court avec le capot vert qui s'avance vers l'avant donnent l'impression d'un moteur central. Ses phares Matrix LED en deux parties se démarquent avec audace et confèrent à la voiture assurance et coolitude. Lotus en a le secret. Pas étonnant que James Bond ait fait confiance à deux reprises à une voiture de sport de Hethel. Dans "L'espion qui m'aimait" et "En mission mortelle", l'agent secret le plus stylé était au volant de l'Esprit et de l'Esprit Turbo.

À propos de Turbo : Lotus a quitté le monde de la combustion avec l'Eletre. Le SUV fait confiance à la nouvelle "Electric Premium Platform" EPA évolutive. L'Eletre possède une batterie de plus de 100 kWh pour une autonomie d'environ 600 kilomètres. Grâce à une tension de 800 volts, une puissance de charge de 22 kW en courant alternatif et de 420 kW en courant continu est possible, ce qui permet, dans le meilleur des cas, de charger en 20 minutes de l'énergie pour une autonomie de 400 kilomètres. En plus d'une grande autonomie, la batterie permet d'abaisser le centre de gravité et d'obtenir un comportement routier dynamique. L'Eletre associe deux moteurs électriques particulièrement légers à une traction intégrale et à une puissance comprise entre 603 et 905 ch pour l'Eletre R. Elle permet d'accélérer de 0 à 100 km/h en moins de trois secondes et d'entrer ainsi dans le club d'élite "Two Seconds Club". La construction légère y est bien sûr pour quelque chose, une véritable spécialité de Lotus. On utilise beaucoup d'aluminium, d'acier à haute résistance et de carbone. En même temps, le châssis apporte une grande résistance à la torsion.

Born British, Raised Globally

"Dynamiquement, l'Eletre a été conçue pour offrir tout ce que l'on attend d'une Lotus. Un excellent comportement routier, une direction extrêmement communicative et un engagement exceptionnel du pilote. Nous savons que le monde entier nous regarde avec impatience. C'est pourquoi nous voulions absolument que tout soit parfait. Tout le monde est ravi - c'est un produit de classe mondiale et une vraie Lotus," explique Gavan Kershaw, responsable du département dynamique. La suspension pneumatique, les amortisseurs adaptatifs et l'essieu arrière à cinq bras doivent assurer non seulement une bonne dynamique, mais aussi un grand confort.

L'Eletre a été développée et conçue au siège de Lotus à Hethel. Fidèle à la devise "Born British, Raised Globally", l'hyper SUV a bénéficié de l'expertise du monde entier. Une équipe allemande a participé aux tests d'endurance et à l'homologation. Des experts suédois ont travaillé sur les systèmes de gestion du système d'entraînement électrique.

La légèreté de la carrosserie se retrouve à l'intérieur. Ainsi, le toit en verre contribue à une ambiance aérée et le tableau de bord est particulièrement fin. La légèreté est également mesurable. Les sièges sont recouverts de laine, 50 % plus légère que le cuir. Sur le tableau de bord, il y a une découpe de matière très chic et certains haut-parleurs du système audio KEF se passent de cache.

Une autre nouveauté pour Lotus est la mise en réseau étendue, y compris l'infodivertissement le plus moderne. Il enthousiasme par sa simplicité d'utilisation, y compris par la voix et quelques boutons, et est compatible avec la 5G afin de pouvoir connecter en permanence les smartphones au véhicule via une application. Deux écrans super plats fournissent des informations au conducteur et au passager. L'Eletra peut être commandée dès maintenant, à partir d'environ 115 000 francs. Lotus prévoit de livrer les premières voitures de clients en été 2023.

Une feuille blanche

"L'Eletre nous a offert l'une des rares possibilités dans le design automobile de performance de partir d'une feuille blanche, de développer un véhicule entièrement nouveau qui amène Lotus dans une nouvelle direction", explique Peter Horbury, Senior Vice President de Lotus. Avec l'Eletre, on peut montrer où l'on va. Elle est au centre de la nouvelle stratégie de marque "Vision80". "Le nom est né du processus stratégique", explique Mark Sindle, Managing Director chez Lotus Cars. "Nous avons commencé en 2018, lorsque Lotus a fêté son 70e anniversaire de fondation. Nous avons essayé de nous projeter dix ans dans l'avenir et de définir à quoi Lotus devrait ressembler pour son 80e anniversaire".

Trois objectifs principaux ont été définis. Premier objectif : fournir des résultats chaque année. Pour atteindre les objectifs annuels de l'entreprise, pour la croissance et un modèle commercial durable, les facteurs clés sont le volume des ventes et une production efficace. On peut supposer que l'Eletre génère des chiffres de vente inédits chez Lotus. L'objectif est de vendre 100 000 voitures par an d'ici 2028. Une production dans l'usine ultramoderne de Wuhan, en Chine, garantit en outre une production efficace.

Deuxième objectif : la gamme de produits est entièrement transformée. Là aussi, on est sur la bonne voie. Outre Evija, Emira et Eletre, trois autres modèles devraient voir le jour au cours des quatre prochaines années : un coupé quatre portes, un petit SUV et une voiture de sport. Tous basés sur l'EPA sous forme de voitures électriques lifestyle avec l'ADN de la marque Lotus et les dernières technologies du groupe Geely.

Le troisième objectif est un positionnement différent de la marque. On veut aller plus haut. Il s'agit de garantir une croissance mondiale en se concentrant sur la Chine et les États-Unis. Le tout avec un objectif très important : Hethel, le cœur et le lieu d'origine de Lotus, reste le site d'origine. Selon la devise : "Born British, Raised Globally".

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Images : Lotus