La boîte manuelle la plus rapide
Le passage de 0 à 500 km/h prend quelques secondes, même pour le monstre de 1'817 ch. Un milliardaire peut donc vite s'ennuyer au volant. C'est pourquoi Hennessey construit désormais la Venom F5-M Roadster avec une boîte manuelle. En avoir envie ? Oui, mais on ne peut pas l'avoir. Les douze exemplaires sont déjà vendus.
500 km/h sans toit : plus besoin de sèche-cheveux. John Hennessey, le fondateur de l'usine de tuning haute performance américaine, se targue de construire les voitures les plus rapides du monde. Lorsqu'il s'agit de voitures de sport à boîte de vitesses manuelle et moteur thermique, le Texan a une longueur d'avance avec la version roadster de sa Venom F5-M, un bolide lancé à 500 km/h. « Nous avons toujours voulu construire une Venom F5 avec une boîte manuelle. C'est quelque chose que nos clients nous ont toujours demandé ».
Par « nos clients », il faut entendre douze personnes qui devront débourser environ 2,4 millions d'euros pour cela. Il n'y aura qu'une douzaine d'exemplaires du roadster avec boîte manuelle à six vitesses. Et tous sont déjà vendus. L'augmentation du plaisir de conduire est toutefois compensée par une diminution de la puissance. La boîte manuelle perd 25 chevaux par rapport à la Venom F5 Roadster. Avec plus de 1800 ch, cela n'a guère d'importance.
Quant à savoir si l'on peut changer de vitesse plus rapidement à la main qu'avec la boîte semi-automatique à 7 rapports, cela dépend surtout des compétences du conducteur. La version brassée est également propulsée par le V8 bi-turbo de 6,6 litres, surnommé « Fury ». Comme Fury est elle-même une œuvre d'art, elle doit être placée sous verre comme dans un musée - et pas seulement par crainte des talibans de l'œuvre d'art climatique.
Comment savoir s'il s'agit d'une Hennessey Venom F5-M Roadster ? C'est très simple : à son grand aileron arrière vertical. De plus, le F5-M a sa propre peinture. À l'avant, Hennessey combine du carbone apparent avec une bande décorative. Celle-ci s'étend sur toute la voiture et se répète sur la console centrale.
Texte : Jürg Zentner
Des images : Hennessey