Alpine A290 - Sportive musclée
Alpine prend pour base la nouvelle Renault 5 et l’enrichit. La version sportive baptisée A290 sillonnera désormais nos routes. Et elle se débrouille plutôt pas mal. Comme un premier essai l’a prouvé, la Française compacte a été conçue pour procurer un maximum de plaisir de conduite.
La Renault 5 avait déjà séduit par son agilité (cf. ai 11/2024). Était-il nécessaire de créer une version Alpine de la nouvelle star française des voitures électriques? La réponse est simple: certains veulent tout simplement posséder des voitures au quotient émotionnel élevé. C’est la raison pour laquelle il existe désormais deux Alpine A290. Nous avons conduit la version haut de gamme, la GTS qui développe 160 kW/218 ch et 300 Nm. Elle coûte 43 700 francs, soit 6000 francs de plus que la version de base GT de 130 kW/177 ch et 285 Nm. Mais elle est richement équipée. Au programme: des joues épaisses, des phares supplémentaires, des voies élargies de 60 mm, un diffuseur à l’arrière, des jantes de 19 pouces et, bien sûr, des freins Brembo. Autant d’ingrédients qui permettent à la sœur de la R5 de se faire remarquer extérieurement. À l’intérieur, des sensations de Formule 1 se dégagent dès que l’on pose les yeux sur le volant légèrement aplati dans sa partie inférieure. Autrement dit, on trouve en bas à gauche le commutateur rotatif bleu pour la récupération (4 niveaux au lieu de 2 comme dans la R5), à droite le bouton pour le réglage des 4 modes de conduite et en haut à droite le bouton rouge Overtake – abrégé OV – qui nous sourit. Quoi d’autre? Sur l’Alpine également, il est possible de désactiver ou de réactiver jusqu’à 5 systèmes d’assistance d’un seul coup par simple pression sur un bouton. Ce bouton porte le nom de «My Safety Switch». Et oui, chère UE, il permet aussi de désactiver l’agaçant limiteur de vitesse.
Pédagogique
Mais ce n’est pas tout. Le système Google-Android-Automotive, qui fonctionne déjà bien et rapidement, a été complété par une autre fonction. Cette dernière, baptisée «Alpine Telemetrics», fera le bonheur des amateurs de sport automobile. En plus d’afficher les données de conduite en temps réel ainsi que les temps au tour, l’application fournit des astuces et des conseils et propose des exercices pour atteindre les limites encore plus rapidement et surtout plus sûrement – sur le circuit bien sûr.
L’Alpine a suffisamment de puissance pour cela, ses 160 kW/218 ch et 300 Nm sollicitent l’essieu avant. Et ce dernier maintient la voiture d’environ 1,6 tonne sur sa trajectoire. En d’autres termes, avant qu’un quelconque problème de traction ne survienne, l’ESP est prêt à freiner les roues qui «grattent» sauvagement. Grâce au Launch-Control ainsi qu’à un son sportif et artificiel, la Française atteint les 100 km/h en 6,4 s. D’accord, ce n’est pas un temps canon, mais c’est tout de même 1,5 s de moins que le modèle R5 de 110 kW/150 ch. Bien évidemment, ce sprint consomme de l’électricité: au lieu de 17,0 kWh/100 km selon WLTP, 18,5 kWh ont été absorbés et l’autonomie a baissé de 364 à 320 km. La batterie de 52 kWh se recharge sur la Wallbox de 11 kWh ou avec un maximum de 100 kW sur le chargeur rapide (où la recharge de 15 à 80 % prend 30 minutes). Et comme la R5, l’A290 se met au service de la charge bidirectionnelle et peut alimenter un barbecue électrique ou le réseau public.
Conduite stable
En principe, l’Alpine, dont le braquage est très direct et précis, est à l’aise sur les terrains sinueux. Avec la suspension arrière multibras et des barres antiroulis de conception plus sportive, la demoiselle ne se laisse pas facilement déstabiliser. Dommage qu’elle perde son élan dans les virages serrés ou les virages en épingle, car les roues avant de 19 pouces ont suffisamment à faire pour assurer un guidage latéral stable. Ainsi, il faut patienter assez longtemps avant que la voiture ne reprenne de la vitesse. Un différentiel à glissement limité mécanique pourrait remédier à cela. En ligne droite, toutes les turbulences de l’asphalte sont de toute façon gommées. L’A290 offre ainsi un plaisir de conduite à faire pâlir d’envie bien d’autres citadines électriques.
Texte: Jörg Petersen
Photos: Constructeur