

Finalement, ce ne sera pas le cas
Pendant des semaines, des rumeurs ont couru au sujet de moteurs BMW dans des modèles Mercedes. Stuttgart vient de démentir ces rumeurs. La rivalité reste là où elle doit être : sur la route.
C'était l'un de ces titres qui ont fait réagir les journalistes spécialisés dans l'automobile : fin août, le magazine Manager Magazin a annoncé que Mercedes prévoyait d'acheter des moteurs BMW. Pour beaucoup, cette simple idée semblait marquer un tournant dans l'olympe du luxe, voire une capitulation. Presque tous les médias ont parlé d'une « déclaration de faillite stratégique » du constructeur souabe, et l'absence de réaction de Stuttgart et Munich pendant des semaines semblait confirmer cette thèse. Une seule déclaration claire aurait rapidement mis fin aux spéculations. Mais le silence a régné – un silence trop lourd.
Même dans le cadre du salon IAA, personne n'a osé monter sur scène pour clarifier la question. Mais le silence ne signifie pas pour autant un accord. La réponse est venue plutôt par hasard : Markus Schäfer, directeur technique chez Mercedes, a clairement déclaré à Motor1 Italia qu'il n'y aurait pas d'accord concernant les moteurs. Pas de moteurs BMW dans l'empire de la marque à l'étoile, point final. Mercedes mise plutôt sur sa propre gamme de moteurs modulaires FAME, qui sera adaptée aux exigences strictes de la norme Euro 7. Le quatre cylindres turbo B48 de Munich reste donc là où il doit être : dans les BMW.
Basta reste définitivement ?
Pour BMW, un client comme Mercedes aurait bien sûr été un coup de maître en termes d'image. Fournir des moteurs à l'inventeur de l'automobile semble absurde. Mais les Munichois ne manquent pas de clients. Le puissant V8 équipe depuis des années les SUV de luxe de Land Rover, tandis que les six cylindres en ligne et les quatre cylindres trouvent leur place dans la Toyota Supra. Des constructeurs plus petits mais prestigieux tels que Boldmen, Morgan ou Ineos misent également sur la puissance BMW. En bref : les moteurs BMW sont très demandés, mais qu'en est-il chez Mercedes ? Les Stuttgardiens ont quant à eux attiré l'attention sur le nouveau GLC équipé de la technologie EQ. Mais les Munichois ont également mis sur les rails leur concurrent direct : le BMW iX3 de la nouvelle classe. Victoire aux points pour Munich : avec près de 100 kilomètres d'autonomie WLTP en plus, il porte un coup dur à ses concurrents directs dans le segment haut de gamme, car en matière d'autonomie électrique, chaque kilomètre compte, d'une certaine manière aussi pour le prestige.
La rivalité perdure. Pas d'alliance secrète, pas d'achats chez la concurrence. Mercedes reste Mercedes, BMW reste BMW – ou y aurait-il peut-être une part de vérité ?
Texte : GAT
Images : BMW, Mercedes