Essai du vaisseau amiral

Renault Rafale - Partenaire d'élite ?

Après les sentiments de papillon du début, le quotidien finit par s'installer dans chaque relation. Nous avons voulu savoir si le Renault Rafale n'était qu'un flirt estival ou si quelque chose de sérieux pouvait en découler.

Publié le 10.11.2024

Dans « Kabale und Liebe » de Friedrich Schiller, deux mondes se rencontrent : la beauté et la noblesse. Il en va de même avec le Renault Rafale, un coupé SUV qui veut conquérir le cœur de la classe moyenne supérieure. Par le passé, les Français ont fait quelques tentatives pour accéder à la noblesse automobile - pensons à la Safrane, à la Vel Satis ou à l'Avantime, qui a connu un échec extravagant. Mais ces modèles sont restés plutôt marginaux. Aujourd'hui, la Rafale doit réécrire l'histoire - en tant que SUV bien sûr.

Rares sont les marques qui renoncent à un « haut-de-forme » dans leur gamme. Renault propose même sept ou huit modèles de ce type, selon la manière dont on compte. Le Rafale est toutefois le nouveau vaisseau amiral de la marque - le roi de la révolution française des SUV. Il ne doit pas seulement se faire remarquer, il veut aussi plaire. Et il y parvient.

Se faire remarquer est tout un programme

A peine sommes-nous en route avec le Rafale qu'il attire les regards curieux. A la station-service, dans le parking ou devant le supermarché, notre charmeur à quatre roues ne cesse d'être admiré. Un observateur particulièrement enthousiaste veut faire apprécier le véhicule à sa compagne sur place. Qu'est-ce qui lui plaît tant ? Tout d'abord, le Rafale est idéal pour sa famille. Bien qu'il soit sceptique à l'égard des SUV, ce modèle rompt avec la « monotonie en forme de boîte » qu'il évite habituellement.

Il apprécie particulièrement la face avant avec sa structure 3D en nid d'abeille : l'optique change selon l'angle de vue - une petite « illusion française » optique. Les phares Matrix LED reçoivent même le qualificatif de « cool », tandis que les feux de jour en forme de flèche lui arrachent un « ok » presque complaisant - ils lui rappellent trop les modèles GTX de la série VW ID. Sa partenaire se montre également de plus en plus enthousiaste, en particulier pour la couleur « bleu sommet ». Et puis l'arrière ! Tous deux sont d'accord : le coupé SUV rappelle l'arrière-train de taureau musclé de la Lamborghini Urus. Le Rafale semble donc laisser une impression durable - du moins à l'extérieur.

Valeurs intérieures

Bien entendu, nous laissons le fan admiratif jeter un coup d'œil à l'intérieur - une petite désillusion. L'intérieur n'est donc pas tout à fait à la hauteur de l'extérieur.

L'étrange levier de la console centrale, censé rappeler l'avion de chasse français du même nom, le Rafale, s'avère être un gadget visuel sans réelle utilité. Le levier n'est ni très pratique ni très joli - il ressemble plutôt à une relique d'une autre époque. En revanche, le cockpit numérique marque des points. Il est clair et informatif, sans surcharger le conducteur de détails inutiles. Et puis il y a le gigantesque toit panoramique : la surface vitrée mesure 1,5 × 1,2 mètre et peut être obscurcie électriquement - un vrai moment « Olalala » pour nos testeurs involontaires. 

Vous découvrirez ce que nous pensons du Rafale dans le dernier ai11/24. 

Texte : GAT 

Photos : Toni Bader 

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