Trio de choc pour la flotte électrique
Ce n'était d'abord qu'une rumeur, c'est désormais officiel : Nissan, Honda et Mitsubishi renforcent leur partenariat. Tout à fait sur le modèle de la constellation tripartite Toyota, Mazda et Subaru - mais pour les voitures électriques. Comme si trois super-héros japonais avaient décidé de conquérir le monde de la voiture électrique.
On dirait une scène de bande dessinée japonaise. Trois super-héros s'unissent et utilisent leur puissance cumulée pour combattre ensemble en tant que triumvirat. Leur mission : redevenir une grande puissance automobile - tout simplement électrique. Nissan, Honda et Mitsubishi veulent unir leurs forces pour former la nouvelle Dream Team pour les véhicules électriques.
Mettre en commun les ressources
Comment veulent-ils y parvenir ? Principalement par le biais de logiciels. Les entreprises vont mettre en commun des ressources (donc de l'argent) pour faire avancer leur propre développement de logiciels. Il s'agit de la conduite autonome, de l'amélioration de la connectivité et de l'intelligence artificielle.
Également du matériel
La collaboration entre les trois entreprises automobiles japonaises comprend également le développement commun de nouvelles batteries et d'essieux à entraînement électrique. L'utilisation de moteurs et d'onduleurs doit également se faire de manière inter-marques. L'approche consistant à échanger non seulement le savoir-faire en matière de logiciels, mais aussi à combler mutuellement les trous dans le portefeuille de produits avec des véhicules développés en commun - tant pour les véhicules à combustion que pour les véhicules électriques - est également très intéressante. Reste à savoir dans quelle mesure Mitsubishi apportera ses modèles à l'alliance.
Réduire les coûts, promouvoir de nouveaux produits
La collaboration entre les trois entreprises devrait permettre de réduire les coûts de recherche et de développement. En même temps, cela permettrait d'accélérer le développement de nouveaux produits afin de s'armer contre la concurrence chinoise qui produit rapidement et contre les réglementations strictes en matière d'émissions.
En ce qui concerne Mitsubishi, il faut mentionner que Nissan possède déjà un tiers de Mitsubishi. Les deux entreprises collaborent avec Renault depuis 1999. L'accord a été conclu par un certain Carlos Ghosn, qui était le roi de cette alliance Renault-Nissan-Mitsubishi jusqu'à fin 2018. Avant d'être arrêté pour détournement de fonds de l'entreprise et autres malversations. Avant de se faire libérer sous caution. Et avant de s'installer au Liban dans une caisse d'instruments de musique. Mais c'est un autre sujet ...
La production future du trio est également un autre sujet. On se concentre sur des véhicules "beurre et l'argent du beurre" abordables avec des moteurs alternatifs, dit-on. Qui sait, peut-être y aura-t-il encore des surprises. Nissan vient d'enterrer la GT-R, paix à son âme. Toutefois, une version Nismo de la Nissan Ariya a également été présentée. C'est vrai, un SUV électrique... La rumeur d'un retour de la Nissan Silvia est très forte.
L'atout de Honda est la Civic Type R et la plus sportive de Mitsubishi, la Mitsubishi Lancer Evolution, est déjà au musée depuis longtemps. Reste à savoir si une nouvelle voiture de sport ou une autre dream-car s'inscrira dans la stratégie "économisons ensemble pour nous affiner".
Texte : GAT
Images : Fabricant