Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 - Le fin rugueux
Avec l'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel, les Italiens ne proposent pas seulement un SUV si important pour les ventes, mais aussi un moteur diesel indispensable dans ce segment. Comment deux choses qui ne pourraient pas être plus opposées à la marque peuvent-elles aller ensemble ?
Voici un aperçu :
Pour :
- Direction fantastique
- Sensation de conduite fine
- Moteur puissant
- Design de bon goût
Contre :
- Châssis pas toujours très souple
- L'intérieur ne semble plus tout à fait frais
Il fallait bien que cela arrive. Alfa Romeo n'a pas pu résister à la tendance et a sauté dans le train des SUV. Certes, ce n'est qu'en 2017, donc avec beaucoup de retard, mais avec la plateforme Giorgio, déjà très appréciée sur la Giulia. L'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 a dû faire ses preuves au quotidien lors de notre bref essai.
Tout d'abord, il est resté clairement et étonnamment une Alfa. On peut toutefois se demander si de nombreux clients le remarquent - ou même l'apprécient. Dans certaines situations, nous avons été agréablement surpris, car le Stelvio fait souvent apparaître un sourire sur le visage.
Design : le grand beau, surtout dans une combinaison de couleurs classiques
Un scudetto sûr de lui, flanqué de grandes prises d'air, clarifie sans le moindre doute l'appartenance à la marque dès l'avant. Sur le côté, les jantes arborent un design classique de cadran, avec de puissants bouchons Brembo. La ligne des vitres est chromée et merveilleusement élégante pour un SUV de cette taille.
De manière générale, l'Alfa Romeo Stelvio n'a rien de lourd, son design est noble et gracieux. On peut peut-être être dérangé par les caches chromés du système d'échappement aux dimensions excessives. Mais ils s'intègrent bien dans l'ensemble. Une idée merveilleuse est de ne pas acheter le Stelvio dans l'éternelle couleur argentée du leasing, ni dans le rouge Alfa, mais d'essayer plutôt un vert ou le bleu du véhicule de test. Car une couleur classique convient parfaitement à la grande italienne.
Intérieur : le luxe du cuir dans un environnement un peu grisâtre
Il faut reconnaître qu'ils savent manier le cuir. La teinte truffe de la voiture de test, associée à la peinture extérieure, attire particulièrement l'attention. De la finition à l'odeur, en passant par le toucher, on ne pourrait pas faire mieux.
Mais surtout, l'ambiance raffinée à l'intérieur de l'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 console un peu de la mise en page grisâtre. Le système d'infodivertissement est assez difficile à utiliser et ses fonctions sont loin d'être à la hauteur de la concurrence. En revanche, les palettes fixes de la commande au volant sont un plaisir tactile. Parfois, il faut tout simplement fixer des priorités.
Cela vaut aussi, de manière surprenante, pour l'espace disponible. Car contrairement à l'hypothèse selon laquelle Alfa a limité l'espace pour des raisons de forme, on est agréablement surpris, surtout à l'arrière. Ici, non seulement la liberté de mouvement des coudes, mais aussi l'espace au-dessus de la tête sont adaptés. Au final, on est assis très confortablement dans les deux rangées, même sur les longs trajets.
Technique : l'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 est un brave souverain.
Au premier coup d'œil, le Stelvio en version diesel ne semble pas particulièrement excitant. Pas plus qu'au deuxième coup d'œil. En effet, contrairement à son frère QV qui crache du feu et dont le V6 biturbo de plus de 500 ch, conçu par Ferrari, donne le ton à tout moment, le quatre cylindres diesel de 2.2 litres est plutôt un brave compagnon.
Certes, avec ses 210 ch et ses 470 Nm nominaux, il n'est pas faible non plus, mais son tempérament n'est pas très vif. Du point de vue technique, il s'agit tout de même de la pièce la plus raffinée de la famille de moteurs Fiat Pratola Serra, car c'est le seul moteur à allumage automatique avec un carter moteur en aluminium léger.
Le diesel est toujours associé à une boîte automatique à huit vitesses et à la traction intégrale permanente Q4. Ces deux éléments ne se distinguent pas non plus par des caractéristiques particulières, mais s'acquittent sagement de leur tâche en arrière-plan.
Dynamique de conduite : le talent éclate dans certaines situations
Il ne faut pas se laisser embarquer par le tempérament plutôt réservé de l'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel. Car : celui qui fait les bons choix sera agréablement surpris. Rien que le délicat clic des palettes de commande en aluminium sur le volant est un plaisir. En mode manuel, le moteur de 210 ch se met à travailler comme jamais auparavant.
Mais la plus grande surprise vient de la dynamique transversale. La manière dont la direction fait le lien entre le conducteur et la route est remarquable. Pour un SUV, elle peut déjà être considérée comme nerveuse, mais en tout cas, la mise en œuvre est très bien résolue. Car lorsque l'on ne se contente plus d'aller de A à B au quotidien, mais que l'on commence à vraiment conduire l'Alfa Romeo Stelvio, elle montre un tout autre visage.
Tout à coup, son ascendance italienne est parfaitement claire, tout à coup on oublie d'être assis dans un SUV, tout à coup on oublie le moteur diesel ennuyeux. Car dans le couloir de changement de vitesse manuel, en mode sport du moteur et de la direction, le Stelvio se transforme en une voiture de conducteur comme on ne l'aurait pas cru possible.
Confort de conduite : le voyage à ciel ouvert ne sera jamais assez long.
Bien entendu, il reste toujours du côté du confort. Un Stelvio ne devient jamais une Giulia GTA. Et c'est une bonne chose. Car l'Alfa Romeo Stelvio, en raison de l'étendue de son talent, est surtout recommandable à ceux qui savent conduire une voiture.
Car dans la vie de tous les jours, il n'y a généralement ni le temps ni la place pour cela. Mais si l'on se trouve face à une route de campagne dégagée, le SUV italien s'accommode des combinaisons les plus sinueuses avec plaisir et ambition. Et cela fait de lui une véritable exception dans un environnement concurrentiel très chargé.
Conclusion :
L'Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 est la conséquence logique de la demande du marché. Il faut un SUV, il faut un diesel et, bien sûr, il faut une transmission intégrale. Ce mélange n'a encore jamais existé derrière le légendaire scudetto sur le capot. Et pourtant, ce premier modèle est à l'aise. Plus que cela : le Stelvio se présente comme un talent discret qui, avec les bonnes entrées, se transforme en une véritable source de plaisir.
Données techniques :
Modèle : Alfa Romeo Stelvio 2.2 Diesel Q4 Ti
Moteur : quatre cylindres en ligne, 2.143 ccm
Puissance : 157 kW /210 ch (3.500 tr/min)
Couple : 470 Nm (1.750 tr/min)
Transmission : quatre roues motrices, boîte automatique à huit rapports
Consommation mixte (WLTP) : 5,5 l/100km
Émissions de CO2 en cycle mixte (WLTP) : 143 g/km
Consommation de test : 7,7 l/100km
Accélération (0 - 100km/h) : 6,6 s*
Vitesse maximale : 215 km/h*.
Dimensions (L/L/H) : 4,68 m/1,90 m/1,68 m
Poids : 2 022 kg*.
Prix de base : CHF 71'990 (variante d'équipement Ti)
* : Données d'usine