BMW i7 xDrive M70 : Test Drive
Elle est grande, lourde et chère. Et tout cela à un niveau très élevé. Mais la BMW i7, dans sa version haut de gamme M70 xDrive, montre aussi ce qui est désormais possible dans la construction automobile.
Avec une longueur totale de 5,40 mètres et un poids à vide de près de 2,9 tonnes, la BMW i7 M70 xDrive entièrement électrique a l'air d'un croiseur majestueux - et ce pour un prix de 279'410 francs. Avec de tels chiffres, on pourrait croire que l'on se trouve devant une Rolls-Royce. Et on n'a pas tout à fait tort, car la BMW partage de nombreux composants techniques avec la Rolls-Royce Spectre, elle aussi entièrement électrique. Ce qui est assez bon pour la noblesse britannique doit aussi suffire pour la berline de luxe bavaroise - pourrait-on penser.
Souveraineté absolue
Dès les premiers mètres derrière le volant, une impression de souveraineté absolue se dégage. La BMW i7 M70 xDrive déploie sa puissance avec une harmonie impressionnante, principalement grâce à ses deux machines synchrones excitées par le courant : l'une sur l'essieu avant et l'autre sur l'essieu arrière, qui délivrent ensemble une puissance de 485 kW (660 ch) sur l'asphalte. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est le couple de 1100 Nm qui est disponible dès le départ et qui assure une propulsion puissante et sans faille jusqu'à la vitesse maximale régulée de 250 km/h. C'est donc à cela que ressemble le luxe, qui rappelle presque le caractère roulant d'un avion.
Le luxe rencontre le chic futuriste
La comparaison avec une Rolls-Royce ne s'arrête pas à la technique. L'intérieur de l'i7 M70 xDrive ne laisse pas non plus de doute sur le fait que nous nous trouvons ici dans le segment supérieur de la classe automobile haut de gamme. Toutefois, on cherche en vain l'opulence d'un « salon sur roues en peau de vache » britannique comme celui de Rolls-Royce.
Au lieu de cela, BMW mise sur un aménagement intérieur plus moderne, presque tape-à-l'œil. Les matériaux tels que le verre poli, l'aluminium, le carbone et le plastique recouvert d'un vernis piano y règnent en maîtres - ce qui a certes l'air cool, mais qui, dans cette combinaison, ne dégage pas tout à fait la noblesse d'une voiture de luxe classique. Il semble que BMW vise ici surtout la clientèle asiatique qui, comme chacun sait, apprécie un peu plus le bling-bling.
Les sièges justifient tous les prix
Mais pas d'inquiétude, même les plus conservateurs y trouveront leur compte, notamment grâce aux sièges extrêmement confortables. Ceux-ci sont bien sûr disponibles, moyennant un supplément, avec une fonction de ventilation et de massage, ce qui transforme les longs trajets en une véritable expérience de bien-être. La meilleure place dans ce spa mobile est sans aucun doute à l'arrière droit - à condition d'investir dans le pack « Executive Lounge » pour 6990 francs. L'arrière se transforme alors en une salle de cinéma sur roues.
Un écran de 31,3 pouces descendant du ciel de pavillon permet d'accéder à Netflix et autres, tandis que le siège adopte une « position de détente » qui s'apparente presque à un fauteuil inclinable. Parfait pour les longs trajets - ou pour transformer les navettes de bureau en mini-détente.
Même la deuxième rangée est agréable à vivre, même si la position couchée est exclusivement réservée à la place derrière le siège passager. Il reste donc une petite hiérarchie dans la répartition des places - selon la devise : « Qui paie, se couche ». D'ailleurs, si vous avez un passager, il vaudrait peut-être mieux le laisser à la maison, car la position relax et un siège passager entièrement occupé ne font pas très bon ménage.
Pour savoir comment ce temple du luxe sur roues se déplace réellement sur la route et s'il est à la hauteur de son nom en termes de dynamisme, lisez l'édition imprimée ai/10.
Texte : ai
Des images : Toni Bader