

Démarrez moteurs, sortez le pop-corn
Qu'il s'agisse d'accidents spectaculaires avec le glamour hollywoodien, de drames irréalistes sur le sport automobile ou de folie complètement débridée, la voiture dans les films est bien plus qu'un simple moyen de transport.
Symbole, arme, véhicule de fuite ou art de vivre, les films automobiles sont aussi variés que les marques de voitures elles-mêmes. On y trouve des icônes du design, des épaves cabossées, des héros silencieux et des bolides rugissants. Tantôt simple moyen de fuite ou de progrès, tantôt protagoniste sur quatre roues, ce qui compte, c'est le bruit et la passion.
Nous avons parcouru les traces de pneus fumants et les nuages d'essence pour vous présenter les meilleurs films automobiles, entre culte et carambolage.
Fast and the Furious (2001)
Le premier volet était cool, car il se déroulait encore avec des voitures et non dans l'espace. Vin Diesel grogne, Paul Walker sourit – et ensemble, ils foncent à travers un monde où, comme à Zurich, chaque feu rouge signifie le départ d'une course automobile. L'histoire ? Elle se cache quelque part entre la bombe de nitro et les rides du front de Dom Toretto.
Driven (2001)
Sylvester Stallone voulait Days of Thunder, mais il a eu droit à un karting sous stéroïdes. Le monde du karting devient un soap opera sur pneus slicks, avec beaucoup de pathos, des clichés affreux et sans doute le tour de passe-passe le plus ridicule de tous les temps. Rocky troque son gant contre un casque et nous offre un moment de honte par procuration.
Drive (2011)
Il nous a fallu quatre tentatives : Ryan Gosling se tait, conduit et est sacrément beau. Peu de mots, beaucoup de style : un cocktail néon-noir avec des gants en cuir, une musique synth wave mélancolique et un marteau. Ce n'est pas un film de course, mais plutôt une œuvre d'art avec un accélérateur. Mais attention : si vous êtes un peu fatigué, vous risquez de vous endormir à cause des nombreux moments de silence.
Ford vs Ferrari (2019)
Merveilleusement « Murica ». Deux types, un rêve : battre Ferrari à plate couture au Mans. Christian Bale dans le rôle du génie impulsif, Matt Damon dans celui du cow-boy diplômé en ingénierie – et ensemble, ils écrivent l'histoire du sport automobile avec de l'huile, de la sueur et des nez magnifiquement tordus. Mais au moins, c'est une histoire vraie, agrémentée d'un patriotisme américain typique.
Grand Prix (1966)
Film de course épique, véritables bolides de F1, un John Frankenheimer qui met sur grand écran tout ce qui évoque l'essence, la mort et le triomphe. Le glamour des années 60 rencontre la réalité à grande vitesse – et à la fin, tout est en quelque sorte existentialiste et rapide.
Le Mans (1970)
Steve McQueen parle peu, mais conduit d'autant plus – et ce, au milieu de la véritable course des 24 heures du Mans. Des dialogues ? Presque pas. Une histoire ? Accessoire. En revanche, du vrai sport automobile, de vraies Porsche, de la vraie folie. Mais peu importe : Steve McQueen voulait conduire, alors on en a fait un film. Bruyant, long et authentique.
Bullitt (1968)
Le King of Cool fonce à travers San Francisco dans une Mustang – la mère de toutes les courses-poursuites. L'intrigue ? Quelque chose à voir avec un meurtre. Mais en réalité, il s'agit surtout de dix minutes de bruit de V8, de bordures de trottoir et de Steve McQueen, plus cool qu'une calandre en janvier.
L'enfer sur l'autoroute (1981)
Une course Cannonball pleine de chaos, de clichés et de voitures : Burt Reynolds, Roger Moore, Jackie Chan – tout le monde est là, personne n'a l'air sobre (du moins, c'est l'impression qu'on a). Le slapstick rencontre les accidents de voiture, et le chemin est le but, surtout quand une Lamborghini Countach file à toute allure devant.
Rush (2013)
Niki Lauda contre James Hunt : la discipline rencontre les pantalons disco. Ron Howard raconte sans doute la meilleure rivalité de F1 de tous les temps, avec le feu, le glamour et les cigarettes. Et cela reste tout à fait crédible, sans être trop exagéré. Un beau contre-exemple à la rivalité mielleuse d'aujourd'hui. Un film comme une course à Monaco : dramatique, serré et sacrément stylé.
60 secondes avant la fin (2000)
Nicolas Cage doit voler 50 voitures en une nuit, dont Eleanor, la Shelby Mustang la plus nerveuse de tous les temps. À l'ère des Airtags d'Apple, l'aventure se terminerait sans doute au bout de dix minutes avec le cliquetis des menottes. Angelina Jolie caresse les volants, Cage marmonne des mantras – le tout est aussi absurde que divertissant.
Death Race (2008)
Prison, voitures, armes à feu. Jason Statham (110 minutes avec la même expression faciale) doit se frayer un chemin dans une émission de téléréalité dystopique, avec des mitrailleuses sur le toit et de la nitro dans le réservoir. Mario Kart pour adultes, avec moins de tortues et plus d'explosions.
Death Proof (2007)
Quentin Tarantino fait courir Kurt Russell après des femmes avec sa voiture de sport. Longs dialogues, jupes courtes et course-poursuite finale digne d'un film d'action. Aussi absurde que culte, ce film prouve de manière impressionnante qu'il vaut mieux ne pas mettre ses jambes sur le tableau de bord quand on conduit.
Texte : GAT