

Juan Pablo Montoya : « That’s racing ! »
¡Feliz cumpleaños, Juan Pablo Montoya ! Le pilote colombien fête aujourd'hui ses 50 ans. Nous nous souvenons avec plaisir de cet insolent anticonformiste qui a défié le champion Michael Schumacher en Formule 1 et désespéré les journalistes.
Un seul autre pilote colombien est plus célèbre que Juan Pablo Montoya : Pablo Escobar. Certes, Escobar n'a pas connu autant de succès que Montoya. Mais le roi colombien de la cocaïne était également un accro à la vitesse et a participé à de nombreuses courses, d'abord dans une Renault 4, puis dans une Porsche 911 Turbo. En Colombie, les courses de rue improvisées sont aussi courantes que les terrains de football.
Du karting à la Formule 1
Montoya est né le 20 septembre 1975 à Bogotá et a grandi dans le tumulte des années Escobar. À l'âge de six ans, Montoya participait déjà à des courses de karting. Avec succès. En 1991, il est devenu champion du monde junior de karting, ce qui l'a conduit à la Formule 1.
Détour par les États-Unis
Le talent de Montoya s'est rapidement fait connaître. Dans les années 1990, il a conquis les séries juniors européennes, a remporté la Formule 3000 et est devenu pilote d'essai chez Williams en Formule 1 en 1998. Mais avant de faire ses preuves dans la catégorie reine, il a fait un détour : aux États-Unis, il a fait une entrée fracassante dans la série CART en tant que rookie et a remporté le titre dès 1999. Un an plus tard, il a remporté l'Indy 500, ce qui l'a définitivement propulsé sur la scène internationale du sport automobile.
Duel contre le champion
En 2001, il fait ses débuts en Formule 1 avec Williams. Montoya montre immédiatement qu'il n'est pas un suiveur, mais un leader. Des dépassements agressifs, un style de conduite sans compromis et une confiance en soi inébranlable ont façonné son image. Dès sa troisième course de Formule 1, le rookie défie le champion Michael Schumacher. Au Grand Prix du Brésil, il a dépassé Schumi à l'intérieur grâce à une manœuvre audacieuse et s'est soudainement retrouvé en tête du peloton. Les commentateurs étaient en délire, les fans l'adoraient et Schumacher avait trouvé un nouvel ennemi juré.
Des duels acharnés
Bien que Montoya n'ait jamais remporté le titre de champion du monde, il est entré dans l'histoire avec sept victoires en Grand Prix. Mais Montoya n'a jamais été du genre à s'attarder longtemps sur la politique et la patience – pour lui, la Formule 1 était parfois plus une intrigue qu'une course. Après un duel acharné, on a un jour demandé à Montoya pourquoi il conduisait de manière si agressive. Sa réponse : un haussement d'épaules et la déclaration la plus lapidaire de l'histoire de la F1 : « That's racing. » Pas de discours politique, pas d'excuses. Juste du pur Montoya.
Carrière en NASCAR
En 2006, il passe à la scène NASCAR, où il montre une fois de plus qu'il ne se laisse pas cataloguer. Comme par exemple en 2012 lors de la légendaire Daytona 500. Montoya est sorti des stands, a perdu l'arrière et a percuté un jet dryer qui était en train de sécher la piste. Quelques secondes plus tard : explosion, mer de flammes. Le monde a retenu son souffle. Mais Montoya est sorti calmement de sa voiture, comme si de rien n'était. Il a ensuite plaisanté : « C'était différent, n'est-ce pas ? »
Mais la véritable preuve de sa polyvalence est venue avec les courses d'endurance : il a remporté plusieurs fois les 24 Heures de Daytona. Montoya est ainsi l'un des rares pilotes polyvalents à avoir connu le succès en IndyCar, en Formule 1, en NASCAR et en courses de voitures de sport.
Aujourd'hui, Montoya est une icône du sport automobile en Colombie, un mentor pour les jeunes pilotes et quelqu'un qui n'a jamais eu peur de faire un bras d'honneur aux règles établies. Et la plupart du temps, il était plus rapide que tous les autres.
Texte : auto-illustrierte.ch
Images : Flickr/CC