Test

Mercedes-AMG SL 63 en test

Mercedes resserre sa gamme de modèles et confie à la nouvelle SL la succession de pas moins de 3 différents cabriolets.

Publié le 04.10.2023

Les dernières générations de Mercedes SL n‘avaient plus grand-chose à voir avec la « lé- gèreté sportive ». L‘expression « navires à la dérive » leur corres-pondrait davantage. Sans surprise, les chiffres de vente de la dernière génération n‘étaient pas du tout réjouissants. Mais la SL est la série de modèles qui a été produite en continu le plus longtemps chez Mercedes. Pas question donc de laisser disparaître cette icône. Un changement d‘image s‘imposait. En conséquence, la nouvelle génération R232 a été développée directement par AMG. Elle remplace également l‘AMG GT Roadster et la Classe S Cabriolet, qui ont été supprimées. 3 voitures en une seule. Est-ce que cela peut marcher ?

Surfer au rythme du couple

Oui, cela peut marcher ! Nous avons testé la version haut de gamme provisoire SL 63, et cette voiture est impressionnante. Long capot, phares à fente, grande calandre effilée et combinaison de couleurs noir/noir – un sacré morceau. Rien à voir avec la version précédente. Dans le cockpit, l‘ambiance est également sportive. Volant sport AMG, position assise basse, beaucoup de carbone, ça colle. En revanche, l‘apparence de certains matériaux est moins adaptée. Les leviers de clignotants bon marché ou les panneaux de porte en plastique mince ne cadrent pas avec le prix.   Mais tout cela est oublié dès que le moteur démarre. Le gros V8 gronde et bouillonne à travers les 4 sorties d‘échappement comme les bateaux Riva à St. Tropez (il suffit de scanner le code QR pour découvrir le son !) Et on peut savourer ce son sans filtre lorsque le toit est ouvert. Pour l‘ouvrir, il faut suivre une procédure un peu pénible sur l’écran central. Une fois le toit ouvert, l‘écran devient presque éblouissant. Le réglage de l‘inclinaison ne permet pas d‘y remédier.

Le volant sport est bien dessiné, mais sa commande tactile n‘est pas optimale.

Mais le V8 biturbo fait oublier cela aussi. De ses 4 l de cylindrée, il tire une puissance telle que tout devient trop tard. Ce moteur est un merveilleux concentré de technologie avec beaucoup de caractère. C‘est dans les rapports supérieurs que surfer au rythme du couple est le plus agréable. Rouler avec le toit ouvert, le regard au-dessus des énormes « powerdomes », le son du bolide dans les oreilles?… Un régal. L‘accélération franche combinée au grondement sourd de l‘échappement et au sifflement du turbo à l‘avant ne laisse personne indifférent. C‘est exactement la mission d‘une SL.

Ce moteur mériterait que l‘on érige un monu­- ment en son honneur.

 

Un poil trop violent

En mode Sport+, le moteur est incroyablement avide de puissance et monte en régime avec fluidité. Même le châssis ne comprend alors plus rien et envoie des à-coups non filtrés dans le cockpit. Impressionnant sur une piste parfaitement plane, où le véhicule de 2 tonnes donne l‘impression de peser 500 kg de moins. Mais pour les routes de campagne normales, c‘est un peu trop violent. Il peut confier cette tâche à la GT fermée qui fera ses débuts cette année. La SL joue les « cruisers » rapides.

On préfère profiter de temps en temps du mode Confort qui convient également à la SL malgré le label AMG. Ainsi, les longs trajets deviennent une partie de plaisir, surtout avec les sièges multicontours confortables. Le chauffage pour la nuque, pour les sièges et pour le volant rend la conduite à ciel ouvert supportable même par 10 degrés, d‘autant plus que les bruits de vent se font discrets à vitesse d‘autoroute. La SL compense donc largement la disparition de la Classe S décapotable. Plus important encore : la R232 redevient une vraie SL !

Conclusion Moritz Doka
« 5 sur 5 » pour le fait que Mercedes ait redonné du relief à la SL en perte de vitesse avec une nouvelle génération. La développer directement chez AMG a fait du bien à cette icône.

Données techniques Mercedes-AMG SL 63 4matic+

V8 biturbo, 3982 cm3, 430 kW / 585 ch à 5500/min, 800 Nm à 2500/min, boîte automatique à 9 rapports, transmission intégrale, 0-100 km/h : 3,6 s, pointe : 315 km/h, norme : 12,5 l/100 km, 282 g/km CO2, essai : 10,3 l/100 km, classe énergétique : G, capacité du réservoir : 70 l, pneus : AV., AR. 275/35 ZR21, 305/30 ZR21, poids à vide : 1983  kg, L/l/h : 4705/1915/1354 mm, empattement : 2700 mm, volume de chargement : 213 l, rayon de braquage : 12,4 m, Prix : à partir de 219 900 francs Leergewicht: 1983 kg, L/B/H: 4705/1915/1354 mm, Radstand: 2700 mm, Ladevolumen: 213 l, Wendekreis: 12,4 m, Prix : à partir de 219 900 francs

Texte: Moritz Doka

Photos: Markus Kunz

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