Opel Manta A : une icône

Des favoris, des pantalons à pattes d'éléphant et des chansons allemandes : lorsque l'Opel Manta A a été lancée en 1970, le monde était encore en ordre. Il existait enfin un coupé sportif que même les ouvriers pouvaient s'offrir. 8300 marks, c'était le prix de la version la moins chère de l'Opel Manta, qui développait 60 chevaux. La version la plus rapide, la Manta GT/E, développait 105 ch et coûtait 12 500 DM.

Un coupé à cinq places

Cette voiture racée a été développée par le designer d'Opel Erhard Schnell à la fin des années 1960. Il conçut une carrosserie extrêmement cool qui promettait bien plus de puissance que les moteurs relativement peu performants ne pouvaient en offrir. Le coupé était encore une voiture familiale suffisamment spacieuse pour accueillir cinq personnes. Le capot moteur allongé et articulé à l'avant ainsi que la partie arrière avec les quatre feux arrière ronds, qui ne pouvaient pas être plus cool, étaient particulièrement sexy. Il y avait également de larges portes avec des fenêtres sans cadre et, à l'avant, une calandre noire avec quatre phares ronds.

La réponse d'Opel à la Ford Capri

La Manta A était la réponse d'Opel à la Ford Capri, qui était elle-même une version allemande de la Ford Mustang américaine. Elle reprend le principe de ce que l'on appelle les « pony cars ». Ce sont des coupés basés sur une berline légère de classe moyenne. La Manta était donc la version coupé de l'Opel Ascona. Nommée d'après un élégant habitant de la mer, la Manta A donnait l'impression, avec son long capot et son arrière racé, de pouvoir nager à tout moment. Ceux qui voyaient l'avant agressif de l'Opel Manta dans la lunette arrière s'écartaient avec respect.

Avec jusqu'à 105 ch dans la version GT/E, la Manta A était considérée comme un bolide rapide. De nombreux clients devaient le montrer et montaient parfois des pièces de tuning douteuses. Le tuning à outrance est l'une des raisons pour lesquelles la deuxième génération est devenue la risée de tous. Mais nous y reviendrons une autre fois.

texte : Jürg Zentner

Des images : Opel