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Porsche Festival à Mollis

Lorsque Porsche fête deux anniversaires en même temps, à savoir les 75 ans de la marque et les 60 ans de la 911, on peut s'attendre à ce que ce soit une fête somptueuse pour tous les participants. Nous y étions.

Publié le 21.06.2023

Avant même le déjeuner, le soleil me blanchit les dents à force de sourire bêtement. Je remarque aussi que le béton de la piste d'atterrissage de Mollis GL est à peine plus chaud que la température ambiante. Mais tout va bien, après tout, je me trouve à une garden-party sans parasols Sinalco. Le jardin fait environ 1,7 kilomètre de long et 100 mètres de large. Et comme il se doit pour une telle fête de jardin, il y a environ 45 barbecues et d'innombrables stands de boissons répartis dans cet espace vert. Mais ce qui me déclenche particulièrement, c'est le fait que plus de 1500 Porsche bordent les pelouses, de toutes les séries, variantes de modèles, couleurs et motorisations. On devrait se croire au paradis, n'importe quel musée peut annoncer la fin de la journée de travail, pour moi c'est vrai, ça boxe à tous les coins de rue.

De la volaille végétalienne. Carreras et turbos alignés à perte de vue. On les voit trop rarement.

L'occasion est particulière. Porsche fête deux fois son anniversaire, après la première 356 il y a 75 ans, c'est au tour de son successeur légitime et légendaire, la 911, de fêter son 60e anniversaire. Et pour cela, tout le monde, de France, de Belgique, de Grande-Bretagne, bref, tous ceux qui apprécient les qualités de voyage d'une 911, se sont rendus sous le soleil de Mollis pour fêter cette étape importante de l'histoire automobile. Peu de voitures dans le monde de l'automobile peuvent se targuer d'avoir permis de réduire les coûts, dans la mesure où il a suffi d'enrichir les pages de couverture des prospectus pendant 60 ans avec des variantes de modèles. Mais on pouvait toujours laisser "911".

Première génération, plaque de contrôle parfaitement adaptée.

 

La tradition jusqu'au bout des ongles

C'est dans une ambiance très décontractée que je rencontre Michael Glinksi, CEO de Porsche Suisse et co-organisateur du Porsche Festival, sous la tente des médias pour une interview. Walter Röhrl est assis devant la tente et dialogue avec d'autres passionnés de la marque, Jörg Bergmeister se dirige à grandes enjambées vers le Boulevard des Rêves. Michael sort lui-même les bouteilles d'eau du sac en plastique pour les mettre au frigo et me tend une eau minérale bien fraîche. "Je le fais moi-même, je suis l'hôte ici et tu es mon invité". Michael fait effectivement partie de ces managers qui n'ont pas peur de faire du "daily business" sans tenir compte des structures hiérarchiques établies. Bien des SiEio pourraient en prendre deux tranches.

Dans un entretien décontracté - Michael Glinski.

Michael fait partie de ceux qui sont fascinés par la marque depuis toujours. Depuis son premier stage chez AG, il est tombé sous le charme de la marque et sa première expérience avec la 911 semble impressionnante. Jeune conducteur d'une Citroën compacte, il n'arrivait pas à s'imaginer, en tant que passager, comme beaucoup d'autres, comment une telle 911 pouvait franchir l'entrée d'une bretelle d'autoroute. "Je pensais que ça n'irait jamais à cette vitesse, qu'on allait s'envoler. Mais la voiture n'était pas du tout impressionnée. J'étais complètement fasciné, j'étais infecté". Des dizaines d'années plus tard, il se trouve lui aussi au milieu des milliers de visiteurs du Porsche Festival et ressent des frissons visuellement perceptibles à la vue des innombrables Zuffenhausen, c'est crédible. On ne peut pas inventer une telle chose ou l'inclure dans son plan de carrière. Mais on peut offrir cette expérience à tous ceux qui se consacrent à la philosophie automobile. En tout cas, c'est mon cas.

Et c'est ainsi que le légendaire Porsche Festival de Mollis a pu se terminer en beauté. Non seulement une foule incroyable de visiteurs passionnés d'essence a envahi la Landmile de Mollis, mais on pouvait également trouver plus d'une pièce unique et d'un bijou parmi les joyaux alignés.

Röhrl n'a pas pu s'empêcher de piloter lui-même la 911 Dakar jusqu'à son emplacement après la discussion.

La veille, nous nous demandions combien d'amateurs de la marque se rendraient dans le canton de Glaris. En effet, toutes nos attentes ont été dépassées. Que ce soit en termes de quantité, de qualité et de diversité. Et c'est tout simplement indéniable, malgré l'envie de mobilité électrique imposée par l'État, le festival me laisse dans un état d'esprit détendu, la fascination pour la voiture à combustion ne s'éteindra pas aussi vite que certains résultats de votation peints en noir pourraient le laisser penser.

Le SUV de The Soccer Mom sous une autre forme.

Ah, au fait, il y avait encore l'un ou l'autre programme cadre. Entre autres : quel centre Porsche de Suisse transforme le Cayenne le plus insolite de la première génération en une "Living Legend" ? Vous en trouverez un aperçu dans le prochain auto-illustrierte. Et pour ceux qui cherchent encore un peu de lecture pour le week-end à venir, nous avons encore quelque chose à vous proposer pour le 60e anniversaire de la 911. Et puis nous annonçons encore une histoire très spéciale sur la 911 Dakar. Restez à l'écoute, l'année du jubilé de Porsche va aussi créer une ambiance de bombe chez nous. Il s'agit de beaucoup d'essence. Du sans-plomb, bien sûr.

Texte & photos : Markus Kunz

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