Wey Coffee 01 - Méga-hybride en test
Une batterie géante, beaucoup de puissance, un cockpit raffiné avec de nombreux équipements et un prix nettement inférieur à celui de la concurrence. C'est ainsi que le Coffee 01 de la jeune marque chinoise Wey veut marquer des points en Europe. Nous avons testé ce SUV pour voir ce qu'il a vraiment dans le ventre !
Le nom Wey Coffee 01 peut sembler être une préparation pour la reconstruction. En réalité, il s'agit d'un SUV haut de gamme venu de Chine. Il a été développé par Great Wall Motor qui, avec ses deux marques Ora et Wey, veut désormais défier les acteurs établis en Europe. Le Coffee 01 a beaucoup à offrir : Une propulsion hybride plug-in avec une autonomie électrique de près de 150 kilomètres, un excellent résultat au crash test NCAP, un équipement de pointe et le tout pour un prix qui devrait être inférieur à 60 000 francs. Nous avons testé le Wey Coffee 01 à Lisbonne !
Des dimensions au format BMW-X6
Un bref classement : avec ses 4,87 mètres de long, le Wey Coffee 01 braconne sur le territoire des BMW X6 et autres, où il se situe visuellement avec son allure massive et sa ligne de toit plongeante à la mode. Ceux qui le souhaitent peuvent reconnaître un peu d'Audi e-tron à l'avant et un peu de Maserati Grecale à l'arrière. Mais dans l'ensemble, la Chinoise est tout à fait autonome et, à notre avis, plaisante et tout à fait réussie.
Le nom du modèle vient du fait que le café est un produit de luxe en Chine et qu'il doit susciter les associations correspondantes. De plus, la voiture doit dégager de la chaleur et de la force, tout comme un bon café, selon les explications du service marketing. Chez Wey, on est aussi particulièrement fier du résultat de cinq étoiles obtenu au crash test. Selon Wey, il s'agit du troisième meilleur résultat jamais enregistré par le NCAP. Seules Tesla et Lexus ont obtenu de meilleurs résultats.
Dimensions
Longueur : 4,87 m
Largeur (sans rétroviseurs extérieurs) : 1,95 m
hauteur : 1,69 m
Empattement : 2,91 m
Volume du coffre : 367 - 1250 l
Poids à vide : env. 2,3 t
Charge remorquable : 2 t
PHEV avec une énorme batterie
Le Wey Coffee 01 est propulsé par un système hybride plug-in. Un quatre cylindres turbo de deux litres est soutenu par un moteur électrique dans la boîte à double embrayage à 9 vitesses et sur l'essieu arrière. Ensemble, les moteurs fournissent 350 kW (476 ch) et 847 Nm de couple. La batterie est particulièrement intéressante : l'unité installée sous le plancher fournit près de 40 kWh. Cela confère au SUV une autonomie électrique de 146 kilomètres selon WLTP et un poids à vide conséquent de 2335 kilogrammes.
La batterie peut être rechargée jusqu'à 11 kW en courant alternatif. Elle est alors rechargée en
50 minutes environ de 0 à 80 pour cent.
La grande autonomie en mode électrique est une caractéristique unique du Coffee 01. Seule la nouvelle Mercedes Classe C s'en approche, car elle peut parcourir 111 kilomètres (WLTP) en mode électrique PHEV. La Polestar P1 vient également à l'esprit, mais elle a été abandonnée et joue dans une toute autre ligue. Et pourquoi ne pas opter pour le tout électrique ? On veut ouvrir la voie à un avenir électrique et proposer une voiture pour les personnes qui veulent rouler électrifiées, mais qui veulent toujours la sécurité d'une grande autonomie. "Le PHEV est une technologie de transition qui ne durera pas éternellement. Nous en sommes conscients. Mais c'est un long pont et donc le bon produit pour ouvrir la voie à un avenir électrique pour le plus grand nombre de personnes possible", nous dit Thiemo Jahnke, Brand & Marketing Director Wey Europe, lors d'un entretien.
Riche équipement d'usine
La qualité des matériaux et de la finition est excellente.
En prenant place à bord, la voiture d'essai nous accueille avec un équipement bicolore criard en crème et violet. C'est une question de goût, mais la manière dont le thème de la couleur est appliqué jusque dans les moindres recoins mérite le respect. Tout comme la qualité des matériaux et de la finition, qui est de très haut niveau. Le plastique ne se trouve que là où on le touche rarement. L'équipement est également au top : phares à LED, affichage tête haute, caméra à 360 degrés et de nombreux assistants de conduite sont livrés gratuitement. Également de série : la reconnaissance faciale, qui permet de mémoriser différents profils de conducteurs et de les appeler automatiquement.
Le confort est le credo
Maintenant, nous voulons savoir comment le Wey Coffee 01 roule. Nous nous mettons en route à l'électricité et commençons par traverser quelques petites rues de banlieue. Sur les rues pavées, le châssis est confortable, mais fait osciller assez fortement la carrosserie rigide en torsion. Associé à la direction imprécise et souple, qui oblige à corriger légèrement le volant à plusieurs reprises, cela ajoute une nervosité inutile à l'expérience de conduite.
On le voit déjà sur cette photo : le deuxième écran pour la commande de la climatisation sous
les buses d'aération sont réfléchissantes et leur utilisation n'est pas optimale.
En augmentant la vitesse, ce problème disparaît. A la vitesse de la route, le châssis, qui est par ailleurs parfaitement réglé, et le poids de la voiture aplanissent même les routes de campagne les plus trouées. Les sièges extrêmement confortables font le reste. Il est seulement dommage que le soutien lombaire ne soit disponible qu'en option et que le siège passager ne soit pas réglable en hauteur. Dans les virages, la masse pousse tôt vers l'extérieur, mais grâce au centre de gravité bas, la voiture se laisse facilement manœuvrer dans les coins. Si l'on relâche l'accélérateur dans les virages, l'arrière peut même se déplacer. Passionnant : c'est en mode sport que la voiture semble la plus harmonieuse. Ici, la direction a un peu plus de poids et la propulsion est nettement plus puissante. Mais dans ce cas, le moteur à combustion est toujours allumé.
La propulsion hybride est une merveille
À propos du moteur à combustion, la propulsion mérite des éloges. L'interaction entre les moteurs électriques, la boîte de vitesses et le moteur à combustion est excellente. On ne ressent ni à-coups ni interruptions de la force de traction, et le petit quatre cylindres est bien insonorisé, il ne sonne pas mal du tout. Accélérer, c'est comme conduire une voiture électrique. Le couple électrique est directement disponible, puis le moteur à combustion s'enclenche. Certes, les 476 ch ne donnent à aucun moment l'impression d'être vraiment sportifs. Mais on ne peut pas se plaindre d'un manque de puissance, et le patinage n'est pas un problème grâce à la transmission intégrale. Lors de notre essai de plus de 300 kilomètres, nous avons consommé en moyenne 6,5 l/100 kilomètres, avec une autonomie électrique restante de 9 kilomètres. C'est bien pour un véhicule de cette taille.
Mais il y a aussi un potentiel d'amélioration. Ainsi, on souhaiterait disposer d'une touche séparée pour le mode de conduite, au lieu de devoir fouiller dans l'infodivertissement - qui est en revanche très bon. L'écran tactile trop plat pour la commande de la climatisation est source de distraction et l'assistant d'attention nous demande constamment de nous concentrer sur la conduite. Et les surfaces tactiles sur le volant ainsi que le levier de clignotant qui ne s'enclenche pas sont des choses que d'autres marques ont abandonnées à juste titre.
Le prix est chaud
Mais ce sont des choses auxquelles on peut remédier avec un facelift. Pour le reste, le Wey Coffee 01 est un ensemble vraiment réussi, surtout pour un premier modèle. Et son prix avantageux : en Allemagne, le SUV est disponible à partir de 55 900 euros, garantie de cinq ans sans limitation de kilométrage comprise. Et même avec un équipement complet, il faut compter à peine plus de 64.000 euros. Les livraisons commenceront chez nos voisins du nord à partir de début 2023. En Suisse, le Coffee 01 arrivera probablement aussi en 2023, selon toute probabilité également distribué chez nous par Emil Frey.
Conclusion
Le Wey Coffee 01 est convaincant et se distingue par son moteur et sa batterie géante. Il y a encore quelques petites choses à améliorer, mais ce ne sont pas des critères décisifs. Il ne reste plus qu'à trouver suffisamment de clients prêts à voir plus loin que le bout de leur nez.
Texte : Moritz Doka
Images : Fabricant/Moritz Doka