Chute dramatique des ventes de Seat

Le secteur automobile est actuellement confronté à plusieurs crises. C'est surtout le manque de puces qui fait chuter le nombre d'immatriculations de nombreuses marques. Mais Seat a été particulièrement touchée. L'année dernière, le constructeur automobile espagnol a vendu 232 700 voitures dans le monde, ce qui représente une baisse considérable de 40,5 % par rapport à 2021. Le modèle le plus vendu a été l'Arona, avec 71 000 unités écoulées (- 33,5 %).

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C'est dur, mais en partie calculé. En effet, dans la situation actuelle du marché mondial, le groupe Seat S.A. donne la priorité à sa marque fille Cupra lorsque des puces sont disponibles. Ainsi, Cupra a pu vendre 152 900 voitures dans le monde entier, soit 92,7 % de plus que l'année précédente. Le modèle le plus populaire a été de loin la Formentor. Il s'en est vendu 97 600 unités dans le monde. Le born électrique a quant à lui trouvé 31 400 acquéreurs.

La Formentor est le numéro un incontesté de l'écurie Cupra.

Outre l'Allemagne, son principal débouché, la Suisse est également une destination importante pour les sportives espagnoles. Chez nous, les chiffres de vente ont augmenté de 38,3 % avec 5000 voitures vendues. Seat S.A. a ainsi vendu 385 600 voitures dans le monde entier, ce qui porte la perte totale à "seulement" 18,1 %.

Pousser Cupra a du sens

"Compte tenu de la pénurie persistante de semi-conducteurs et de pièces, nous avons pris la décision stratégique de donner la priorité aux modèles CUPRA, à plus forte marge, plutôt qu'aux véhicules SEAT", explique Wayne Griffiths, CEO de Seat S.A. "Cela a inévitablement eu un impact sur le nombre de véhicules SEAT livrés, mais était essentiel pour la stabilité à long terme de l'entreprise dans son ensemble".

L'accent mis sur Cupra est tout à fait logique. L'approche sportive semble toucher une corde sensible. De plus, chez Cupra, on investit dans la technique et les modèles électriques ; cette année encore, le premier SUV électrique, le Tavascan, verra le jour. Chez Seat, en revanche, le tableau est sombre en termes de progrès technique et de perspectives d'avenir. Pour l'instant, Seat peut continuer à vivre. Mais cela n'est assuré que jusqu'en 2028.

Texte : Moritz Doka
Des images : Seat S.A.