Renault Rafale PHEV - Frère double cœur

Les différences entre les deux Rafale sont rapidement énumérées : Le PHEV peut être commandé avec la ligne d'équipement supérieure, appelée Atelier Alpine. On y trouve de la peinture bleu mat, de jolies jantes de 21 pouces et, à gauche comme à droite sur les ailes arrière, un bouchon pour l'alimentation en essence et en électricité.

La puissance du moteur thermique et des deux moteurs électriques s'élève à 220 kW/300 chevaux. L'essieu avant est équipé du même duo d'entraînement que le frère cadet du Rafale, à savoir un trois cylindres turbo de 1,2 litre et une machine électrique de 50 kW/70 ch.

Mais l'essentiel de la puissance supplémentaire provient de l'essieu arrière à entraînement électrique. Ce moteur développe 100 kW/136 ch, ce qui fait du Renault Rafale un véhicule à quatre roues motrices permanent. Avec une batterie de 22 kWh, l'autonomie quotidienne en mode électrique devrait dépasser 105 kilomètres. Comme celle-ci nécessite un peu plus de place, le volume du coffre diminue de 88 à 539 litres. Le modèle PHEV pèse environ 300 kilos de plus sur la balance, ce qui représente un poids supplémentaire considérable. De ce fait, la charge utile, déjà limitée, tombe à 385 kilogrammes dans la version entièrement équipée.

Tapis magique

La Renault Rafale PHEV est livrée avec une suspension adaptative intelligente qui, grâce à une caméra placée derrière le pare-brise, scanne la chaussée et adapte les amortisseurs à la topographie correspondante de la route. Cet « œil magique » trouve son origine dans le segment du luxe d'un constructeur automobile au logo en forme d'étoile ronde de Stuttgart. Renault l'utilise pour la première fois sur son vaisseau amiral.

Et ce n'est pas un coup de pub, mais cela fonctionne parfaitement - dans les deux sens. D'une part, le confort de conduite s'améliore et, surtout à grande vitesse, les surfaces de la chaussée endommagées ne sont transmises à l'habitacle que fortement filtrées. D'autre part, lorsque l'on roule à vive allure, on ressent nettement le gain de stabilité de conduite. La tenue de route, avec des mouvements de roulis minimes au sommet, ainsi que la stabilité en sortie de virage sous accélération sont excellentes. Seule la dynamique de conduite est ternie par le poids à vide plus élevé (environ deux tonnes), car il faut ralentir davantage en entrée de virage en raison des kilos supplémentaires.

Avantage de la propulsion

Autant nous avons appris à aimer le frère du Rafale lors de notre test (ai 10/24), autant nous avons testé la boîte de vitesses à commande efficace avec ses 15 simulations différentes de rapports de transmission. En glissant sans stress, pas de problème. En sortie de virage, toujours avec un hoquet. Cette boîte de vitesses est également implantée dans le puissant PHEV, mais étonnamment, la boîte de vitesses s'en sort nettement mieux avec le concept de propulsion plus puissant.

Les deux moteurs électriques réagissent immédiatement et comblent ensemble les lacunes de puissance qui apparaissent jusqu'à ce que l'ensemble du groupe motopropulseur puisse générer une propulsion maximale sur les deux essieux. Le Renault Rafale PHEV peut ainsi tenir la distance sur le plan sportif. On en oublierait presque que le moteur n'est qu'un petit bloc de 1,2 litre.

La Renault Rafale E-Tech Plug-in-Hybrid 300 ch 4x4 démarre à 52'400 francs dans la version Esprit Alpine. La version Atelier Alpine, riche en équipements, est disponible pour un supplément de 4'000 francs. En Suisse, pays des 4x4 - estime-t-on chez Renault - environ 80% des acheteurs optent pour la motorisation de pointe. La Renault Rafale PHEV a désormais ce qui manquait encore à son petit frère : une transmission intégrale, un châssis encore plus performant, une combinaison harmonieuse propulsion-transmission - et des bras puissants.

Le texte : GAT

Des images : Renault